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larmes, et rien ne pouvait la divertir, ni soulager sa douleur.

Cardama, sensible à l’affliction de son épouse, attendait avec impatience où elle finirait, et où ses désirs véhémens d’avoir des enfans seraient accomplis. Il arriva enfin cet événement tant désiré, et dans les transports de sa joie, il alla la trouver, et lui parla en ces termes :

« Il est enfin tems, Déva-Houky, de faire tarir la source de tes larmes ; je viens t’annoncer une nouvelle qui doit en arrêter le cours et te combler de joie. L’Être-Suprême, le grand Vichnou, veut s’incarner, et naître parmi les hommes ; et c’est toi qu’il a choisi pour mère. C’est dans ton sein que ce grand dieu doit se faire homme ! »

Peu de jours après, Déva-Houky devint enceinte, et elle mit au monde Capila.

Les dieux célébrèrent sa naissance par des danses et des chants d’allégresse. Les plus illustres, parmi les pénitens, vinrent, en grand cortège, faire leurs complimens au père et à la mère, et les féliciter sur leur bonheur.

« Vous êtes, leur dirent-ils, les plus heureux des