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si on ne vivait pas, il n’y aurait pas de sacrifices. Ainsi on ne doit pas manquer dé faire le poudja à l’eau, qu’on doit regarder comme une des choses les plus nécessaires, et qui d’ailleurs sert à purifier.

Le mois djechta est celui où on doit commencer ce sacrifice. Le brahme qui y préside, se fera la veille raser la tête et rogner les ongles ; il passera, aussi bien que sa femme, la journée sans rien manger : ils prendront seulement, vers le soir, plein le creux de la main de farine de froment et de graines de sésame, et coucheront tous les deux sur la terre nue. Le lendemain, de bon matin, ils iront faire leurs ablutions ensemble, et après avoir fait une libation à leurs ancêtres, ils offriront un sacrifice à leur gourou ; ils feront ensuite venir quatre brahmes vêtus de blanc. Alors le président de la cérémonie, qui doit aussi être vêtu de blanc, offrira le sacrifice au brahme destiné à exercer les fonctions d’assary ; lui présentera des vêtemens, des guirlandes de fleurs, des pierreries, et le fera asseoir au nord sur un siège de bois couvert de drap rouge. Il présentera à celui qui fait le personnage de Brahma, des habits rouges, des guirlandes de fleurs de la même couleur,