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Page:Dubois - Le Pantcha-Tantra ou les cinq ruses.djvu/188

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LES HIBOUX ET LES CORBEAUX.

Le propriétaire, afin de n’être plus exposé à entendre de pareilles plaintes, attacha au cou de sa vache un gros morceau de bois, qui lui descendait entre les jambes et gênait tous ses mouvemens.

Apprenons de cet exemple, ajouta Droudrakcha en finissant son récit, avec quelles précautions on doit s’associer aux méchans ou aux personnes dont on ne connaît pas bien les dispositions.

Après ce récit, le ministre Kroudakcha prenant la parole à son tour, débuta par ces mots : Un ancien proverbe porte que l’amitié des méchans et la haine des gens de bien sont également dangereuses. N’oublions donc pas cette vérité ; et avant de donner asile parmi nous à Stirandjivy, attachons-nous à bien connaître ses dispositions, afin de n’être pas exposés à placer notre confiance dans un inconnu qui peut ensuite nous trahir. D’ailleurs, ajouta-t-il, Stirandjivy est d’une race naturellement vile, lâche et dépourvue de toute éducation, et l’exemple suivant nous fera voir les dangers qu’on court en général en se confiant à des êtres vils et sans discernement.