Page:Dubois - Le Pantcha-Tantra ou les cinq ruses.djvu/299

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Sur le bord de cet étang était bâti un temple ; vis-à-vis la porte du temple, un dévot avait fait placer un cheval de terre cuite[1] pour accomplir un vœu qu’il avait fait dans un temps de maladie ; et l’étang se trouvant rempli jusqu’au bord d’une eau très-limpide, l’image du cheval de terre était parfaitement représentée dans le fond de l’eau.

Idiot observa long-temps en silence et avec étonnement ce phénomène ; il ne pouvait en deviner la cause ; cependant, après avoir mûrement médité sur ce qui pouvait l’occasionner, il se rappela enfin que l’image des corps extérieurs se réfléchit par l’eau, et jugea que ce qu’il voyait pourrait bien n’être que l’ombre ou la représentation du cheval de terre qui se trouvait sur le bord de l’étang. Il resta convaincu que ce qu’il avait pris pour la réalité n’était en effet qu’une image, lorsque, ayant comparé le cheval qu’on voyait dans l’eau, avec celui qui était sur le bord, il vit que la couleur

    dire qu’ils vont vaquer aux besoins naturels, étant dans l’usage, après y avoir satisfait, de se laver les pieds et toutes les parties inférieures.

  1. Des figures de chevaux et autres animaux, faites en terre cuite, sont placées à l’entour des temples indiens.