Page:Dubourg - Considérations physiologiques sur la transfusion du sang.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 27 —

de ces globules, varie chez tous les animaux d’espèce différente ; d’après les expériences de MM. Prévost et Dumas, l’homme, le chien, le lapin, le cochon, auraient des globules dont le diamètre serait de de millimètre ; chez l’âne, ils sont de  ; chez le chat de  ; chez le mouton, le cheval, le mulet et le boeuf, de . Le diamètre des capillaires se trouve en rapport avec celui des globules hématiques, auxquels ils doivent livrer passage ; il est évident que si on injecte, dans un animal, du sang pris sur un sujet dont le diamètre des globules sera plus considérable que ceux du patient, la circulation sera entravée, les capillaires ne pourront plus donner un libre débouché au sang. Ce fluide arrivant avec une certaine force, rompra les parois des vasa capillaria, il y aura un épanchement sanguin dans tous les tissus des différents organes, qui sera bientôt suivi de mort.

Dans les expériences de M. Dieffenbach, nous avons vu qu’un mouton n’avait nullement été incommodé par l’injection du sang de bœuf. Le tableau qu’ont dressé MM. Prévost et Dumas ne nous apprend-t-il pas que ces deux espèces d’animaux, quoique différant beaucoup par la taille, ont des globules de mêmes dimensions ! Nous ne devons plus être étonné alors du résultat satisfaisant qu’on a obtenu. Le sang de bœuf a produit une fois seulement la revivification complète sur un chien, et deux fois il a occasionné la mort. Remarquons que le sujet qui a été rappelé à la vie a reçu du sang qui était resté exposé à l’air pendant quarante heures, et que ce temps a été suffisant pour apporter une modification dans le diamètre des globules et dans leur consistance. Ce qui nous le prouve, c’est que le sang injecté, qui était dépourvu de vie, n’a pas produit une revivification immédiate. Le sujet épuisé par la perte de 500 grammes de son sang n’était pas exsan-