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l’aspect d’un cadavre. Attends-moi seulement, dit le Danois ; et il parcourt le bord de l’abîme, cherchant un passage. La place où je t’attends, tu y attendras les vautours, répond le Saxon, toujours immobile et debout dans ses armes.

Mais l’abîme qui les sépare est large et profond ; il est semé de rochers, et un torrent roule au fond comme un tonnerre. C’est en vain que le Danois cherche un passage : il rugit de fureur. Cependant, à l’aspect du combat des deux barbares, les armées s’arrêtent, les trompettes font silence ; les coursiers frappaient du pied la terre, et le sang ruisselait le long des piques.

Un sapin était là, un vieux sapin qui avait été abattu par les tempêtes. Les esprits de la nuit l’avaient roulé du haut de la montagne, afin qu’il descendît vers les mers, et qu’il conduisît vers les contrées lointaines les héros, leurs enfans ; mais le

    leurs totalement inconnu dans la littérature suédoise. Il existe bien une famille illustre du nom de Mœrner « qui prend une des premières places dans notre vieille noblesse, mais, parmi les membres de cette famille, on ne trouve pas de philosophes, mais seulement des hommes d’État, des militaires, etc., etc. »

    Rudyard Kipling a, au surplus, récemment réédité cette mystification attribuant au poète Stagnelius un poème lyrique dont on chercherait vainement le texte dans son œuvre. La poésie erse d’Eugène Hugo appartient, comme il était présumable, à ce genre de pastiches et il faut rendre au second fils du général Hugo, dans son romantisme échevelé, ce qu’il prêtait à l’imaginaire P. Merner. Les Exquisitiones philosophicæ étaient dignes de figurer dans la bibliothèque du comte de Fortsas.