| Quant à l’impôt sur les ressources ou revenus, qui s’élèvent à 1 200, il se règle ainsi qu’il suit. La loi exempte d’impôt, comme indispensable au ménage une somme de. | 600 | » |
| Plus une somme de 200 fr. pour dépense nécessaire à chacun des enfants, ce qui fait pour les enfants. | 800 | » |
| Total exempté. | 1 400 | » |
Cette famille a donc à payer, en tout, 4 fr. 50. Ajoutons que, les impôts indirects n’existant pas, en Suisse, elle n’a à supporter, de ce chef, sur les nombreux objets de consommation aucun des impôts qui, en France, s’ajoutent au prix des choses : sucre, sol, vin, chocolat, café, allumettes, etc., etc.
Examinons, maintenant, comment, dans un cas identique, le règlement de l’impôt se ferait, en France.
| Sur une fortune de 12 000 fr., l’impôt foncier des portes et fenêtres, de la cote personnelle et mobilière, ne serait nulle part au-dessous de 140 fr. | 140 | » |
| Patente, au minimum. | 15 | » |
| Impôts indirects sur le prix des objets de consommation de 6 personnes, au moins. | 60 | » |
| Total. | 215 | » |
Voilà donc une famille à laquelle on ne tient compte, ni de sa dette qui lui absorbe à 4 %, 320 fr. sur son revenu : ni du nombre de ses enfants dont l’entretien grève considérablement son budget ; elle est mise, ainsi, dans l’impossibilité matérielle et mathématique de réaliser aucun bénéfice ; elle est menacée de voir même très probablement, sa dette augmenter, ce qui amènera la dispersion des enfants et l’abandon de la culture.
Nos économistes prêchent partout et annoncent le