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VERS LES SOMMETS

les DuGuesclin et les Bayard, les Montcalm et les Salaberry, etc… Quand on lui parlait de ces héros, un frémissement le secouait longtemps.

À onze ans il avait complété sa sixième année de l’école primaire. Il aurait même pu la finir l’année précédente, si l’on n’avait pas craint de le voir se surmener. On le ralentit donc à dessein, convaincu qu’on était qu’il n’avait pas besoin de parcourir autant de chemin en une si courte période. Il possédait une somme de connaissances supérieure à celle de ses camarades de septième année. Il écrivait le français et l’anglais d’une façon impeccable et les histoires et l’arithmétique n’avaient plus de secrets pour lui, ni aucune autre matière de son cours.

À dix-huit ans, le titre de bachelier couronnait ses études secondaires. Il était arrivé le premier, et cela avec une marge inconnue jusqu’alors. Jamais des correcteurs d’épreuves d’examen n’avaient rencontré des compositions aussi parfaites de tenue, de fond et de forme, ni été aussi unanimes à décerner une palme. Pour tous, il était un être d’exception.

Et chose encore plus rare, sa constitution n’avait en rien souffert d’avoir servi si bien son intelligence