Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/101

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c’est vrai que je ne te sentirai plus que dans le vent qui passe ; c’est vrai que tes mains sont glacées, et ton front, déjà détruit, un peu de cette poussière commune où s’abolissent les mémoires et les pensées ; c’est vrai ! Tout cela n’est pas un vain mensonge qui va s’effacer ! »

Et je clamais : « Lumière cruelle ! » Mais, ma vérité est revenue exécuter une pavane devant mon imagination et mon âme, refuges de vie intense. Et qu’est-ce qui existe, d’ailleurs, sur les chemins de l’expérience, si ce n’est l’illusion ?

L’homme crucifié dans son esprit et sa chair, ce corps à demi automate où la pensée se traînait, exsangue, privée de cette sève qui monte des racines, vivifie le sourire, les mots, l’en-

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