Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/43

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les verbes adorateurs se marieraient aux effervescences de la convoitise avec une égale intensité !

Si elle rêve, c’est qu’alors elle subtilise l’image du héros. Elle en vit et en meurt. Les éléments, la nuit, le jour servent ses appétits d’aimer. L’air respiré lui semble un breuvage composé du sang de cet homme, et le soleil un globe de chaleur lumineuse qui, lui rappelant son origine, fait courir en ses veines un feu inextinguible. Troublée, visionnaire, elle écarte les êtres qui l’entourent comme pour accueillir le dieu qui ne vient pas, et, à son défaut, l’apparition souhaitée, plus encore, et jusqu’à la forme de cette épée dont elle aurait voulu mourir parce qu’elle appartenait au maître adoré.

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