Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/56

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sant leur nid sous les blés, et, dans le Chien, je revois mon Poppé, avec sa tête frisée, ses grands yeux adorables de bonté, et qui m’aima autant que je l’aimai. Il me souvient même d’un rat qui, enfermé dans son fromage, m’inspirait la plus vive mélancolie, et d’une génisse, accablée par des animaux méchants, pour laquelle je crois avoir versé quelques pleurs. J’étais jeune et sensible ! Mon affection s’étendait jusqu’aux bêtes. Les plus malheureuses étaient mes amies et j’abhorrais le lion et le loup que j’ai retrouvés, depuis, chez des animaux prétendus supérieurs, lesquels se sont faits reconnaître facilement, par une avidité aussi brutale et aussi sommaire que ce qui leur tient lieu de raison.

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