Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/97

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me, car il a été dévorant. N’aperçois-tu pas, autour de toi, des formes qui n’ont pas su vivre et qui sont la honte du royaume des morts ? Que tu es belle ainsi, consumée par toi-même, fixée dans la mort, et souveraine sous tes sensibilités innombrables !

Je ne te prête pas une âme de fantaisie, créée par la fièvre et les regrets. À revivre dans mon esprit et la chaleur passionnée de mon âme, tu n’empruntes pas une vertu de mélancolie, des airs de femme sublime et résignée ; tel qu’il est, ton masque s’approche. Je vois ces yeux tristes ainsi que des eaux pâles ; je vois cette bouche qui disait le dégoût et l’amour ; je ressens l’angoissante

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