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Page:Duhem - Le Système du Monde, tome III.djvu/330

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L’ASTRONOMIE DES SÉCULIERS


pectivement les nos 7298 et 7401. A la fin du second texte, le titre de l’ouvrage est simplement indiqué par ces mots : Explicit theorica planetarum Campani ; au commencement du premier se lit un titre plus compliqué : Iricipit opus Campani de modo adequandi planetas, sive de quantitatibus motuum celestium, orbiumque proportionibus, centrorumque distanciis, ipsorumque corporum magnitudinis (sic).

L’écrit du chapelain d’Urbain IV débute par cette phrase : Primas philosophiæ Magisler ipsius negotium in tria prima gênera dispartitur, quorum primum divinum nominat, secundum mathematicum, et tertium nalurale. Dans le ms. n° 7298, la dernière phrase est la suivante : Directionem cero, stationem et retrogradationem istorum per istud instrumentum facile invenies, quemadmodum de Mercurio supra docuimus ; au ms. na 7401, cette phrase n’est que l’avant-dernière ; elle est suivie de celle-ci : Nota quod modus operandi sequentium rotarum debet fieri in epgciclo vere circulationis et non in epgciclo opportune circulationis, ut patuil supra.

Le proœmium du traité de Campanus nous fait connaître l’objet que l’auteur se proposait.

Ce proœmium classe les diverses sciences et arrive à l’Astronomie. « Cette science d’une haute noblesse, ceux qui l’ont professée dans l’ancien temps l’ont distinguée en deux chapitres. Nous pouvons, en effet, considérer les mouvements célestes en eux-mêmes ou bien les réfléchir vers les choses inférieures, sur lesquelles ils influent tandis qu’elles sont soumises à leur irradiation. La première considération sera celle de l’astronome qui donne des démonstrations ; la seconde concernera celui qui porte des jugements. Quant à cette partie de l’Astronomie qui s’appuie sur des démonstrations, elle se divise elle-même en Astronomie théorique et Astronomie pratique. Sa première partie syllogisc, à l’aide d’observations très exactes aussi bien qu’à l’aide des premiers principes de la Géométrie, sur les quantités de chacun des mouvements, sur les proportions des orbes célestes, les distances des centres ainsi que les grandeurs des corps et autres choses semblables. Sa partie pratique est celle qui met en œuvre lcsdites conclusions à l’aide de figures géométriques convenablement démontrées, et en les revêtant des nombres propres de l’Arithmétique ».

Pour être astronome, donc, il faut être, d’abord, expert en Arithmétique et en Géométrie.

Mais les calculs astronomiques sont longs et compliqués. « Non