Page:Dujardin - Antonia, 1899.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
ANTONIA

Ou les papillons de l’air
Concertent à notre concert ?

Écoute s’il bat,
Écoute comme il chante et pleure et rit et bat,
Ce cœur, ce joli cœur, ce joli petit cœur-là !


La Fiancée

Ô mon gentil ami,
Mon cœur est endormi.
 
Ainsi qu’un oiselet qui sur les toits fleuris se pose,
N’est-ce pas que ce cœur repose ?

C’est dans le satin
De tes refrains
Qu’il a fait son nid ce matin ;

Les chansons des oiselles
N’ont point d’ailes
Dont il s’abrite si fidèle ;

Les fleurs des bois
Ont de moins douce soie
Que ta voix.

Il dort ;
Ah ! ne l’appelle pas encor ;