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lorqu’elle vit entrer un homme ainsi couvert qui la jeta sur la couche et la prit. Elle se mit fort en colère, et quand son fiancé vint le soir elle lui reprocha sa conduite.

— Ce n’est pas moi qui suis coupable dit-il.

Et Marie réfléchit :

— Alors ce ne peut être que celui de la tribu de David !

— Qu’il vous épouse donc…

Puis il partit le cœur navré. Le séducteur, fâché des injures reçues, déclara pour se venger :

— Je ne veux point me marier.

Et Marie pleurait cet abandon. Un brave homme survint qui prit tout à sa charge comme un âne complaisant ou un bœuf impuissant, et l’histoire suivit son cours. Jésus fut le plus glorieux d’entre les hommes, et malgré la négation d’amour qui préluda à sa destinée, le point de départ de sa fortune fut qu’il descendait de la race royale de David. Les juifs l’acclamèrent, et il fit des miracles, parce que sur cette terre ce qu’il faut pour réussir c’est être avant tout de la race suprême, c’est-à-dire Allemand. Ensuite, les miracles se produisent, parce que le génie germain est de tous le plus magnifique. Que toutes les femmes donc qui portent en leurs flancs l’étincelle allemande, soient heureuses ; car un Dieu étant né de la violence, un autre peut surgir de la même source. Pour la joie des maris français on peut concevoir sans pêcher. Celles qui ne comprendraient