Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/126

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l’on portait aussi des Phallus[1]. La différence qu’y trouve Hérodote consiste en ce que les Grecs, dans leur fête, ne sacrifiaient point un porc, comme les Égyptiens, et que le Phallus qu’ils portaient dans les processions n’adhérait point à une figure humaine, mais qu’il était isolé.

Hérodote pense que les connaissances acquises par Mélampous sur le culte de Bacchus provenaient de ses liaisons avec les descendants de Cadmus de Tyr, et avec ceux des Tyriens de sa suite qui vinrent de Phénicie dans cette partie de la Grèce qu’on appelle aujourd’hui Béotie.

Les Grecs ne composèrent pas seulement leur théologie de celle de la haute et basse Égypte, mais encore ils y amalgamèrent le culte grossier des Pélasges, anciens habitants de la Grèce. Hérodote nous apprend que l’Hermès à Phallus ou Mercure au membre droit, ne vient point d’Égypte, que les Athéniens le tiennent des Pélasges qui habitaient le même canton. « Les Pélasges, ajoute-t-il, en donnent une raison sacrée que l’on trouve expliquée dans les mystères de Samothrace[2]. »

  1. Plutarque, Traité d'Isis et d'Osiris.
  2. Hérodote, Euterpe, sect. 51.