Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/137

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temple, du culte du Soleil, de Vénus Astarté et du Phallus, cette même réunion du simulacre des deux sexes dans l’Inde, prouvent que les Grecs ne manquaient pas d’exemples pour associer le Phallus au culte de Vénus ; aussi l’unissaient-ils souvent au Mullos, c’est-à-dire au simulacre de la partie du sexe féminin, et cette réunion complétait l’allégorie. Aussi voyait-on, dans l’île de Chypre, dans les mystères de la mère des amours, figurer l’emblème de la virilité. Les initiés aux mystères de la Vénus cyprienne, recevaient ordinairement une poignée de sel et un Phallus.

Une secte particulière et peu connue, appelée la secte des Baptes, célébrait à Athènes, à Corinthe, dans l’île de Chio, en Thrace et ailleurs, les mystères nocturnes de Cotitto, espèce de Vénus populaire. Les initiés qui se livraient à tous les excès de la débauche, y employaient les Phallus d’une manière particulière ; ils étaient de verre, et servaient de vase à boire [1].

Ceux qui ne voient, dans ce symbole de la reproduction, que le caractère du libertinage,

  1. Junéval, parlant de la licence extrême de ces mystères, dit (Satyres, vers 05). ...... Vitreo bibit ille Priappo.