Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/30

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assura son succès, et lui obtint un assentiment presque général.

Le culte du simulacre de la masculinité se répandit sur une grande partie du globe. Il a fleuri longtemps en Egypte, en Syrie, en Perse, dans l’Asie Mineure, en Grèce, en Italie, etc. Il était et il est encore en vigueur dans l’Inde et dans quelques parties de l’Afrique. Il s’est même propagé jusqu’en Amérique. Lorsque les Espagnols firent la découverte de cette partie du monde, ils trouvèrent ce culte établi chez les Mexicains. Ce qui surprendra davantage, il s’est conservé presque jusqu’à nos jours chez les chrétiens de l’Europe. Au seizième siècle, il existait en France on en retrouve encore aujourd’hui des traces dans quelques parties de l’Italie.

Un culte qui nous paraît si étrange, un culte si universellement répandu malgré l’indécence actuelle de son objet, mérite bien qu’on s’en occupe, qu’on recherche son origine, ses causes, son état chez différents peuples, les variations qu’il y a éprouvées, son influence sur les mœurs, ses abus. L’histoire de l’homme se compose en grande partie de ses erreurs, de sa folie, de ses crimes ; et c’est même du tableau exact qu’elle en offre,