Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

prolonge la durée des jours, répand sur la terre sa chaleur fécondante, en pénètre les végétaux, les animaux, ressuscite la nature, et sème partout la vie, la verdure, l’espérance, les fleurs et les amours.

Cette époque si intéressante, et les bienfaits nombreux du soleil printanier, furent vivement sentis par tous les peuples admirateurs de cet astre. Aussi la célébrèrent-ils par des fêtes joyeuses, renouvelées à chaque retour du printemps. Les prêtres de ce culte instituèrent cette solennité, et la revêtirent du prestige imposant de la religion ; et, malgré la différence des climats, des peuples, malgré les altérations nombreuses qu’a éprouvé le culte antique des astres, malgré les ravages des siècles, les fêtes printanières se sont maintenues jusqu’à nos jours.

La reconnaissance populaire, et les hommages rendus au dieu du jour, au soleil ramenant le printemps, se dirigèrent naturellement vers un objet plus à la portée des sens, vers le signe du zodiaque qui en était le symbole, vers le signe du Taureau qui, participant en quelque sorte à l’action du soleil régénérateur, fut à cet égard identifié à cet astre : on lui en attribua les vertus, la puissance, les bienfaits ; on lui en décerna les honneurs. Ce