Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/47

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pas être la partie vivante du bouc sacré, mais son simulacre oυ son image, et ces simulacres ou images étaient des Phallus ; donc, il y eut des Phallus qui furent les images de la partie génitale du bouc sacré, adoré à Mendès et à Chemnis.

Il est donc reconnu que ce ne sont point des hommes, mais deux animaux adorés qui ont fourni le modèle du Phallus et le type de son culte.

Cette vérité, jusqu’ici inconnue, acquerra dans la suite de cet ouvrage de nouveaux degrés d’évidence.

On attribua à ce simulacre isolé la même vertu qu’on attribuait au soleil printanier ; on attribua au signe la même influence sur toute la nature qu’avait l’objet signifié.

On crut, et cette opinion est émise par le philosophe Jamblique, que partout où se trouvaient placés des Phallus, ils amenaient l’abondance et la fécondité, et détournaient les accidents qui leur sont contraires. Cet emblème sacré reçut différents noms, suivant le langage des peuples où il fut adoré, suivant l’usage auquel on le destinait, et suivant l’objet auquel il fut appliqué et réuni. Appelé Phallus, Priape ou Priapis chez les Égyptiens, les Phéniciens, les Grecs,