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« N’IMPORTE OÙ, HORS DU MONDE… »

dans le midi de la France, où l’on organise même des joutes de championnats qui excitent la curiosité et l’intérêt de toutes les populations de ces régions. On dispute une partie de boules soit sur un terrain préparé soigneusement d’avance et lissé comme un billard, sur lequel les boules roulent avec une aisance extrême, soit sur un terrain accidenté, où il faut tenir compte de l’imprévu représenté par un caillou ou par une déclivité du sol. L’un peut faire dévier la boule, l’autre lui imprime une vitesse inattendue. Ce jeu requiert de l’adresse, un bon œil et une certaine force physique car il s’agit, quelquefois, de bocciare (bouler), c’est-à-dire de frapper avec sa propre boule, lancée à toute volée, la boule de l’adversaire de manière à la jeter hors du jeu et à laisser la sienne à sa place.

À cela s’ajoutent les épreuves sportives : le foot-ball, la course à pied, le fitz-ball, le base-ball, le lancement du javelot et du poids, les sauts en hauteur et en longueur, le tennis, la boxe, etc. Tous ces amusements sportifs sont parfaitement organisés. L’un de nous remplit, en quelque sorte, les fonctions de directeur des sports. Il a en consigne tous les accessoires, tels les raquettes, balles, ballons, gants, filets, etc. À l’heure fixée, le terrain et les accessoires sont prêts, de sorte que les joueurs n’ont plus qu’à s’abandonner à leur distraction favorite sans s’occuper de rien.

Une ou deux fois par an, tous les sportifs — qui se soumettent à un entraînement intensif — se produisent dans une série d’épreuves ; c’est le jour du « champion-