Page:Duliani - La ville sans femmes, 1945.djvu/307

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
605
ANNEXE

midi, c’était à peu près tout, sauf la minime ration de margarine, de graisse où de végétaline que l’on nous servait le soir. »


II

LE DROIT d’Ottawa, du 28 janvier 1944. reproduisait une dépêche de la Presse Associée, datée de Washington et signée par William Fraye, dans laquelle on lit :

« Le Gouvernement américain a autorisé aujourd’hui la publication de l’histoire poignante des atrocités perpétrées par l’armée japonaise sur les personnes des prisonniers américains capturés à Bataan et à Corregidor.

Voici, fondé sur des déclarations assermentées d’officiers qui ont survécu à la famine et à la torture et se sont échappés, le code infâme du brutal guerrier japonais :

Soumettre délibérément 36,000 soldats à la famine, tirer de sang froid sur les assoiffés qui cherchent de l’eau, voir les malades dépérir et leur refuser les remèdes, frapper du fouet ceux qui aident leurs camarades tombés, battre les hommes avec des deux par quatre, mettre à mort ceux qui tentent de s’évader et ensevelir vivants des hommes mis à la torture. »

La dépêche ajoute que trois officiers, le commodore Helvyn McCoy, de la Marine américaine, d’Indianapolis, le lt.-colonel S. M. Mellnik, du corps d’artillerie côtière de Dunmore, Pensylvanie, et le lt-colonel William Dyess, du corps aérien d’Albany (Texas) ont affirmé que le