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L’Euphémisme.

noncer aucun mot qui pût attirer quelque malheur, de ue dire que de bonés paroles, hona uerba fari, enfin d’être favorable de la langue, favéte lin guis y ou lingud, ou ore ; et de garder plutôt le silence que de pro noncer quelque mot funeste qui pût déplaire aux Dieux : et c’est de là que favète linguisy signifie par extension, faites silence.

Par la même raison, ou plutôt parle même fanatisme, lorsqu’vm oiseau avoit été de bon augure, et que ce qu’on devoit atendre de cet heureux présage, étoit détruit par un augure contraire, ce second augure ne s’apeloit point mauvais augure ; mais simplement Vautre augure ^, ou Vautie oiseau. C’est pourquoi, dit Festus, ce terme alter, veut dire quelquefois contraire J maui^ais.

Nunc dicenda bono, sniit bona veiba, die. Ouid. Fust 1. I. V. 71.

  • Alter, et pro non bono pônitur, ut in

AViq^âxnSjdlUra cum appellâtur auis qiias ùtique prospéra non est sic alter nonniinquam pro adverse dicitur et malo. Festus, v. alter.