Page:Dumas - Œuvres - 1838, vol.2.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ACTE DEUXIÈME.


HENRI III.




PERSONNAGES

HENRI III.

CATHERINE DE MÉDICIS.

LE DUC DE GUISE.

SAINT-MÉGRIN.

D’ÉPERNON.

JOYEUSE.

SAINT-LUC.

BUSSY D’AMBOISE.

DU HALDE.




Une salle du Louvre. — À gauche, deux fauteuils et quelques tabourets préparés pour le roi, la reine-mère et les courtisans. Joyeuse est couché dans l’un de ces fauteuils, et Saint-Mégrin debout, appuyé sur le dossier de l’autre. Du côté opposé, d’Épernon est assis à une table sur laquelle est posé un échiquier. Au fond, Saint-Luc fait des armes avec Du Halde. Chacun d’eux a un page à ses couleurs près de lui.




Scène PREMIÈRE.


SAINT-MÉGRIN, JOYEUSE, D’ÉPERNON, SAINT-LUC, DU HALDE.
D’ÉPERNON.

Messieurs, qui de vous fait ma partie d’échecs, en attendant le retour du roi ? Saint-Mégrin, ta revanche ?

SAINT-MÉGRIN.

Non, je suis trop distrait aujourd’hui.

JOYEUSE.

Oh ! décidément, c’est la prédiction de l’astrologue… Vrai Dieu ! c’est un véritable sorcier. Sais-tu bien qu’il avait prédit à Dugast qu’il n’avait plus que quelques jours à vivre, quand la reine Marguerite l’a fait assassiner ? Je parie que c’est un horoscope du même genre qui occupe Saint-Mégrin, et que quelque grande dame dont il est amoureux ?…

SAINT-MÉGRIN, l’interrompant vivement.

Mais, toi-même, Joyeuse, que ne fais-tu la partie de d’Épernon ?

JOYEUSE.

Non, merci.

D’ÉPERNON.

Est-ce que tu veux réfléchir aussi, toi ?

JOYEUSE.

C’est, au contraire, pour ne pas être obligé de réfléchir.

SAINT-LUC.

Eh bien ! Veux-tu faire des armes avec moi, vicomte ?