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GABRIEL LAMBERT.

dame qui se trouvèrent sur son chemin. Je le suivis ; mais lorsque j’arrivai sous le péristyle, je le vis qui montait dans un coupé des plus élégants, un valet en livrée referma la portière sur lui et le coupé partit au galop.

« — Mais comment voulez-vous, demandai-je, qu’il ait une voiture et des domestiques en livrée ? Vous vous serez mépris ; assurément ce n’était pas Gabriel.

« — Je te dis que je l’ai vu comme je te vois, et que je suis sûr que c’est lui ; je le connais bien peut-être, puisque je l’ai eu trois ans pour secrétaire de ma mairie.

« — Avez-vous dit cela à d’autres qu’à moi, M. le maire ?

« — Pardieu, je l’ai dit à qui a voulu m’entendre. Il ne m’a pas demandé le secret, puisqu’il ne m’a pas fait l’honneur de me reconnaître.

« — Mais son père ? dis-je à demi-voix.

« — Eh bien ! mais son père ne peut qu’être enchanté ; qu’est-ce que cela prouve ? que son fils a fait fortune.

« Je poussai un soupir, et je m’acheminai vers la maison de Thomas Lambert.

« Je le trouvai assis devant une table, la