qu’il ne connaissait personne de mon nom à la Guadeloupe ; tandis que mon père, le comte de Faverne, possède là-bas deux lieues de terrain, une habitation magnifique avec trois cents noirs. Mais j’ai écrit à M. de Malpas, le gouverneur, et dans deux mois ces papiers seront ici ; on verra lequel de nous deux a menti.
« — Olivier pourra s’être trompé, monsieur, mais il n’aura pas menti.
« — Et, en attendant, voyez-vous, il est cause que celui qui devait être mon beau-père n’envoie pas même demander de mes nouvelles.
« — Il ignore peut-être que vous vous êtes battu ?
« — Il ne l’ignore pas, puisque je le lui avais dit hier.
« — Vous le lui avez dit ?
« — Certainement. Lorsqu’il m’a rapporté les propos que M. Olivier tenait sur moi, je lui ai dit : Ah ! c’est comme cela ! eh bien, pas plus tard que ce soir, j’irai lui chercher une querelle, à ce beau M. Olivier, et l’on verra si j’en ai peur.
« Je commençai à comprendre le courage