Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/222

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plus fine porcelaine du Japon, des cuillers, des couteaux, des fourchettes, des casseroles et autres ustensiles de cuisine tout en or et en argent ; apportèrent les plus beaux fruits et les plus délicieuses sucreries que Marie eût jamais vus, et commencèrent à se trémousser de telle façon, que Marie vit bien que les princesses de Confiturembourg s’entendaient merveilleusement à faire la cuisine. Or, comme Marie s’entendait aussi très bien à ces sortes de choses, elle souhaitait intérieurement de prendre une part active à ce qui se passait ; alors, comme si elle eût pu deviner le vœu intérieur de Marie, la plus jolie des quatre sœurs de Casse-Noisette lui tendit un petit mortier d'or et lui dit :

— Chère libératrice de mon frère, pilez-moi je vous prie, de ce sucre candi.

Marie s’empressa de se rendre à l’invitation, et, tandis qu’elle frappait si gentiment dans le mortier, qu’il en sortait une mélodie charmante, Casse-Noi-