Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/230

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trices, comprendront que lorsqu’on a voyagé une fois dans un pays aussi attrayant que le royaume des poupées, et qu’on a vu une ville aussi succulente que Confiturembourg, ne l’eût-on vue qu’une heure, on ne perd pas facilement un pareil souvenir ; elle essaya donc de parler à son frère de toute son histoire. Mais Marie avait perdu toute sa confiance du moment où elle avait osé dire que ses hussards avaient pris la fuite ; en conséquence, convaincu, sur l’affirmation paternelle, que Marie avait menti, Fritz rendit à ses officiers les grades qu’il leur avait enlevés, et permit à ses trompettes de jouer de nouveau la marche des hussards de la garde, réhabilitation qui n’empêcha pas Marie de croire ce qu’il lui plut sur leur courage.

Marie n’osait donc plus parler de ses aventures ; cependant, les souvenirs du royaume des poupées l’assiégeaient sans cesse, et lorsqu’elle arrêtait son esprit sur ces souvenirs, elle revoyait tout, comme