Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/231

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si elle eût été encore ou dans la forêt de Noël, ou sur le fleuve d’essence de rose, ou dans la ville de Confiturembourg ; de sorte qu’au lieu dejouer comme auparavant avec ses joujoux, elle s’asseyait immobile et silencieuse, tout à ses réflexions intérieures, et que tout le monde l’appelait la petite rêveuse.

Mais, un jour que le conseiller de médecine, sa perruque de verre posée sur le parquet, sa langue passée dans le coin de sa bouche, les manches de sa redingote jaune retroussée, réparait, à l’aide d’un long instrument pointu, quelque chose qui était désorganisé dans une pendule, il arriva que Marie, qui était assise près de l’armoire vitrée, et qui, selon son habitude, regardait Casse-Noisette, se plongea si bien dans ses rêveries, que, oubliant tout à coup que non seulement le parrain Drosselmayer, mais encore sa mère, étaient là, il lui échappa involontairement de s’écrier :

— Ah ! cher monsieur Drosselmayer ! si vous