Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/241

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décourageaient promptement et le quittaient. Ceci l’inquiétait fort peu, car il avait une bonne et aimable sœur. Amil était une excellente ménagère, et s’occupait sans cesse du bien-être de Carl ; quoiqu’elle s’efforçât, de son côté, de compenser la parcimonie de son frère par sa générosité, elle ne pouvait pas grand’chose, car il y regardait de trop près.

Carl était si égoïste, qu’il dînait toujours seul, parce qu’il était alors sur d’avoir son diner bien chaud, et de n’avoir que lui seul à servir ; tandis que sa sœur, ayant mangé un morceau à part, pouvait ensuite s’occuper uniquement de loi. Il donnait pour raison qu’il n’aimait pas à faire attendre, n’étant pas sûr de son temps ; toutefois, il ne manquait jamais d’arriver exactement à l’heure qu’il avait fixée lui-même pour son dîner. Il est donc bien avéré que Carl était égoïste ; c’est une qualité peu enviable.

Amil était recherchée par un homme très bien posé pour faire son chemin dans le monde ; néan-