Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/260

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vieille digue ; il s’y attacha d’une étreinte désespérée, et se mit à pousser de grands cris, espérant voir arriver, du rivage, à son secours. Les cris de Carl à demi submergé finirent par attirer l’attention des enfants d’un pêcheur qui jouaient sur la berge ; insoucieux du danger, ils poussèrent une barque dans l’eau, et se dirigèrent vers l’homme qui semblait près de se noyer. Après bien des efforts infructueux, ces courageux enfants parvinrent à tirer Carl dans leur bateau.

— Merci ! merci ! balbutia-t-il en regardant ses enfants, qui n’avaient point hésité à risquer leur vie pour sauver la sienne.

— Ne nous remerciez pas, dit le petit garçon ; vous ne savez pas combien nous sommes heureux que le ciel nous ait procuré l’occasion de vous délivrer d’une mort certaine ; c’est à nous à être reconnaissants chaque fois que nous pouvons faire une bonne action ; voilà, du moins, ce que nous enseigne notre bon père.