Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/274

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par-dessus le marché, sans compter le beurre et le fromage. Foi de Nicolas ! je donnerais bien des choses pour avoir une vache comme la vôtre.

— Eh bien, dit le paysan, puisqu’elle vous plaît tant, prenez-la ; je consens à l’échanger contre votre cheval.

Nicolas fui transporté de joie : il prit la vache par son licol ; le paysan enfourcha le cheval et disparut.

Et Nicolas se remit en route, chassant la vache devant lui, et songeant à l’admirable marché qu’il venait de faire.

Il arriva à une auberge, et, dans sa joie, il mangea tout ce qu’il avait emporté de chez son maître, c’est-à-dire un excellent morceau de pain et de fromage ; puis, comme il avait deux liards dans sa poche, il se fit servir un demi-verre de bière et continua de conduire sa vache du côté de son village natal.

Vers midi, la chaleur devint étouffante, et, juste