Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/49

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tres ; et Marie, enchantée d’avoir fait cette découverte, se prit à sauter de joie. Sur quoi, le président lui dit :

— Eh bien, ma bonne petite Marie, puisque le casse-noisette te plaît tant, quoiqu’il appartienne également à Fritz et à toi ; c’est toi qui seras particulièrement chargée d’en avoir soin. Je le place donc sous la protection.

Et, à ces mots, le président remit le petit bonhomme à Marie, qui le prit dans ses bras et se mit aussitôt à lui faire exercer son métier, tout en choisissant cependant, tant c’était un bon cœur que celui de cette charmante enfant, les plus petites noisettes, afin que son protégé n’eût pas besoin d’ouvrir démesurément la bouche, ce qui ne lui seyait pas bien, et donnait une expression ridicule à sa physionomie. Alors mademoiselle Trudchen s’approcha pour jouir à son tour de la vue du petit bonhomme, et il fallut que, pour elle aussi, le casse-noisette remplît son