Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/53

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t’empêche pas de fouetter tes poupées, ne m’empêche donc pas de battre mes chevaux et de faire fusiller mes militaires. Maintenant je veux le casse-noisette.

— O bon père ! à mon secours ! dit Marie enveloppant le petit bonhomme dans son mouchoir de poche, à mon secours ! Fritz veut me prendre le casse-noisette.

Aux cris de Marie, non seulement le président se rapprocha du groupe des enfants dont il s’était éloigné, mais encore la présidente et le parrain Drosselmayer accoururent. Les deux enfants expliquèrent chacun leurs raisons : Marie, pour garder le casse-noisette, et Fritz, pour le reprendre ; et, au grand étonnement de Marie, le parrain Drosselmayer, avec un sourire qui parut féroce à la petite fille, donna raison à Fritz. Heureusement pour le pauvre casse-noisette que le président et la présidente se rangèrent à l’avis de Marie.

— Mon cher Fritz, dit le président, j’ai mis le