Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/72

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sommes liés de quelque tendresse dans la boutique de Zacharias, soutenez-moi dans ce rude combat. Allons, en avant ! et qui m’aime me suive !

Jamais proclamation ne fit un effet pareil : deux arlequins, un pierrot, deux polichinelles et trois pantins s’écrièrent à haute voix :

— Oui, seigneur, comptez sur nous, à la vie, à la mort ! Nous vaincrons sous vos ordres, ou nous périrons avec vous.

À ces paroles, qui lui prouvaient qu’il y avait de l’écho dans le cœur de ses amis, casse-noisette se sentit tellement électrisé, qu’il tira son sabre, et, sans calculer la hauteur effrayante où il se trouvait, il s’élança du deuxième rayon. Marie, en voyant ce saut périlleux, jeta un cri, car casse-noisette ne pouvait manquer de se briser ; lorsque mademoiselle Claire, qui était dans le rayon inférieur, s’élança de son sofa, et reçut casse-noisette entre ses bras.

— Ah ! chère et bonne petite Claire, s’écria