Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/73

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Marie en joignant ses deux mains avec attendrissement, comme je t’ai méconnue !

Mais mademoiselle Claire, tout entière à la situation, disait au casse-noisette :

— Comment, blessé et souffrant déjà comme vous l’êtes, Monseigneur, vous risquez-vous dans de nouveaux dangers ? Contentez-vous de commander ; laissez les autres combattre. Votre courage est connu, et ne peut rien gagner à fournir de nouvelles preuves.

Et, en disant ces paroles, mademoiselle Claire essayait de retenir le valeureux casse-noisette en le pressant contre son corsage de satin ; mais celui-ci se mit à gigoter et à gambiller de telle sorte, que mademoiselle Claire fut forcée de le laisser échapper ; il glissa donc de ses bras, et, tombant sur ses pieds avec une grâce parfaite, il mit un genou en terre, et lui dit :

— Princesse, soyez sûre que, quoique vous ayez