Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/98

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On fit aussitôt prévenir le roi de cet heureux événement. Il accourut tout essoufflé, et, en voyant cette jolie petite fille couchée dans son berceau, la satisfaction qu’il ressentit d’être père d’une si charmante enfant le poussa tellement hors de lui, qu’il jeta d’abord de grands cris de joie, puis se prit à danser en rond, puis enfin à sauter à cloche-pied, en disant :

— Ah ! grand Dieu ! vous qui voyez tous les jours les anges, avez-vous jamais rien vu de plus beau que ma Pirlipatine ?

Alors, comme, derrière le roi, étaient entrés les ministres, les généraux, les grands officiers, les présidents, les conseillers et les juges ; tous, voyant le roi danser à cloche-pied, se mirent à danser comme le roi, en disant :

— Non, non, jamais, sire, non, non, jamais, il n’y a rien eu de si beau au monde que votre Pirlipatine.

Et, en effet, ce qui vous surprendra fort, mes chers enfants, c’est qu’il n’y avait dans cette ré-