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de la première jeunesse ; sans qu’on l’eût vu s’adonner ostensiblement à l’étude des langues, tous les idiomes du monde connu lui étaient familiers, et parfois même, écoutant avec attention le murmure des arbres, le chant des oiseaux, ou le cri des animaux sauvages, il s’amusait à traduire à ceux qui l’entouraient ces différents sons de la nature, morte ou animée. Comme les disciples de Pythagore, il soutenait que les animaux avaient une âme, et n’étaient que des frères inférieurs de l’homme ; comme Pythagore, il professait cette maxime, que Dieu est l’unité absolue et primordiale, que le monde est un tout harmonieusement combiné dont le soleil est le centre ; tandis que les autres corps célestes, ses satellites seulement, se