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terrible qui tournait autour de nous ; c’est parce que le gouffre sans fond allait nous engloutir que Pyroïs disait que nous ne reverrions jamais, moi, la maison de ma mère, et, lui, les écuries de son maître Palæmon. J’avais bien le désir de me laisser glisser le long des flancs de Pyroïs, ou de m’élancer à terre ; mais notre course était si rapide, mais les arbres étaient si voisins, mais les rochers étaient si proches, qu’il me semblait impossible de risquer une pareille tentative sans me briser contre eux. D’ailleurs, en supposant qu’arbres et rochers voulussent bien s’amollir pour moi, ne tomberais-je pas aux mains de cette file de sorcières plus terribles que les bacchantes qui avaient déchiré Orphée sur les bords de l’Èbre, et jeté dans