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ment dans la coupe de ses hôtes, ou possède de bien enivrantes vertus, pour avoir mené ton imagination par de si terribles chemins ! Je le regrette au point de vue poétique, mais ce n’est pas tout à fait ainsi que s’est dénoué ton voyage… Non, ton cheval Pyroïs le premier, et toi le second, vous n’êtes point tombés dans le gouffre d’où rien ne sort ; et la preuve, c’est que te voici doucement couché sur la mousse de mon jardin, tandis que Pyroïs mange, en hennissant et en frappant la terre du pied, le trèfle savoureux et le sainfoin parfumé dans les splendides écuries de son maître ; non, Pyroïs s’est simplement débarrassé de son cavalier, dont la main mal assurée lui fatiguait la bouche de son mors d’argent, et il est retourné à l’écu-