Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/309

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 308 —

légère comme un nuage, monte jusqu’à l’Olympe à travers l’azur de l’empyrée ; non, non ! C’est la sœur du sombre Moloch, la déesse à la fois des amours terribles et des guerres acharnées ! À la nôtre, il suffit de l’offrande de deux colombes, et parfois même elle se contente de celle de deux passereaux ; mais à la Vénus virile et sauvage de la Phénicie, il ne suffit pas même du sang des bêtes fauves, il faut des massacres de victimes humaines !… Oh ! mon pauvre enfant, mieux vaudrait pour toi être tout ensemble amoureux de la brune Thélaïre, de la blonde Myrthé et de la coquette Thaïs, plutôt que d’une fille de Tyr ou de Sidon !

» — Ma mère, répétai-je, j’aime Meroë ! »