de la pagode, où sommeillait le génie, et passa sa tête dans l’intérieur de la pendule pour y voir de plus près.
Mais il fut tout d’abord gêné dans son observation par le grand balancier.
Alors il glissa délicatement ses doigts si intelligents par l’ouverture de cuivre et détacha le balancier.
Ce n’était point assez ; car le dauphin eut beau regarder de tous côtés, la cause de cette léthargie resta invisible à ses yeux.
Le prince supposa alors que l’horloger du château avait oublié de remonter la pendule, et qu’elle s’était arrêtée naturellement. Il prit alors la clé suspendue à son socle, et commença d’en monter les ressorts avec un aplomb d’homme exercé. Mais, au bout de trois tours, il fallut s’arrêter, preuve que la mécanique était soumise à un accident inconnu ; et le ressort, quoique tendu, n’en fonctionna point davantage.
Le dauphin tira de sa poche un petit grattoir d’écaille à lame d’acier, et, du bout de la lame, donna l’impulsion à une roue. Les rouages crièrent une demi-seconde, puis s’arrêtèrent.
L’indisposition de la pendule devenait sérieuse.
Alors, avec la pointe de son grattoir, Louis commença de démonter plusieurs pièces dont il étala soigneusement les vis sur une console.
Puis, son ardeur l’entraînant, il continua de démonter la machine compliquée et en visita jusqu’aux recoins les plus secrets et les plus mystérieux.
Tout à coup il poussa un cri de joie : il venait de découvrir qu’une vis de pression, jouant dans sa spirale, avait relâché un ressort et arrêté la roue motrice.
Alors ils se mit à serrer la vis.
Puis, une roue de la main gauche, son grattoir de la main droite, il replongea sa tête dans la cage.
Il en était là de sa besogne, absorbé dans la contemplation du mécanisme, quand la porte s’ouvrit et qu’une voix cria :
— Le roi !
Mais Louis n’entendit rien que le tic tac mélodieux né sous sa main, comme le battement d’un cœur qu’un habile médecin rend à la vie.