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Page:Dumas - La Femme au collier de velours, 1861.djvu/109

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Hoffmann voulut parler.

— Plus une parole, plus une seule ; je veux que celles dont se composait votre serment, étant les dernières que j’aurai entendues de vous, bruissent éternellement à mon oreille. Au revoir, mon ami, au revoir.

Et, s’échappant, légère comme une ombre, la jeune fille laissa un médaillon dans la main de son amant.

Hoffmann la regarda s’éloigner comme Orphée dut regarder Eurydice fugitive ; puis lorsque Antonia eut disparu, il ouvrit le médaillon.

Le médaillon renfermait le portrait d’Antonia, tout resplendissant de jeunesse et de beauté.

Deux heures après, Hoffmann prenait sa place dans la même diligence que Zacharias Werner en répétant :

— Sois tranquille, Antonia, oh ! non, je ne jouerai pas ! oh ! oui, je te serai fidèle !