Page:Dumas - La Princesse Flora (1871).djvu/209

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— Mon ange, je suis à toi ! s’écria Pravdine ; te voir ou mourir !

Pourquoi avait-elle parlé de se rendre à Leet-Borough ? Pourquoi avait-elle précisément choisi cette adresse de l’hôtel pour y écrire ces quelques mots d’adieu ?…

— La voir ou mourir ! se répétait Pravdine. – Nil-Paulovitch, dit-il en se tournant brusquement vers son lieutenant, donnez ordre de détacher ma chaloupe à dix rames : je vais au rivage !

— Au rivage ! vous allez au rivage, capitaine ? Mais cela est impossible ! fit Nil-Paulovitch avec émotion.

Pravdine regarda gravement le lieutenant.

— Je désirerais savoir pourquoi cela est impossible, lui dit-il d’un ton ironique.

— Parce que ce serait manquer au devoir, capitaine.

— Nil-Paulovitch sera sans doute assez bon pour m’expliquer le sens de ses paroles ?

— Je pense que vous savez mieux que personne, capitaine, que par ce vent, il est dangereux de se