Page:Dumas - Le Capitaine Pamphile, 1875.djvu/48

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gens qu’ils étaient libres de se servir eux-mêmes comme ils l’entendaient : ce qui me paraît, sauf meilleur avis, être la meilleure manière de faire les honneurs de chez soi.

Il y eut un instant de désordre apparent pendant lequel chacun s’accommoda à sa fantaisie et selon sa convenance. Tom emporta en grognant son pain dans sa niche ; Jacques se réfugia, avec sa brioche, derrière les bustes de Malagutti et de Rata ; Gazelle tira lentement la salade sous la table ; quant à nous, nous prîmes, ainsi que cela se pratique assez généralement, une tasse de la main gauche et un gâteau de la main droite, et vice versâ.

Au bout de dix minutes, il n’y avait plus ni thé ni gâteaux.

On sonna, en conséquence, le maître du café, qui reparut avec ses acolytes.

— D’autres ! dit Decamps.

Le maître de café sortit à reculons et en s’inclinant pour obéir à cette injonction.

— Maintenant, messieurs, dit Flers en regardant Thierry d’un air goguenard et Decamps d’un air respectueux, en attendant que mademoiselle Camargo ait soupé et que l’on nous apporte d’autres gâteaux, je crois qu’il serait bon de remplir l’intermède par la lecture du manuscrit de Jadin. Il traite des premières années de Jacques Ier, que nous avons tous l’honneur de connaître assez particulièrement, et auquel nous portons un intérêt trop cordial pour que les moindres détails recueillis sur lui n’acquièrent pas une grande importance à nos yeux. Dixi.