Page:Dumas - Le Capitaine Pamphile, 1875.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VI

Comment Jacques Ier commença par plumer des poules,
et finit par plumer un perroquet.


Aussitôt après le dîner funéraire, qui finit sur les sept ou huit heures du soir, Jadin, dont le récit dans la précédente séance avait inspiré le plus vif intérêt, fut invité à le continuer. Mademoiselle Camargo tout intéressante qu’elle était, n’avait pu, vu l’existence claustrale qu’elle avait menée pendant les six mois et un jour qu’elle avait habité l’atelier de Decamps, laisser de profonds souvenirs ni dans l’esprit ni dans le cœur des habitués. Thierry était celui de nous avec lequel elle avait eu le plus de relations : encore ces relations étaient-elles purement scientifiques ; il en résulta que les regrets causés par sa mort furent de courte durée et effacés bientôt par l’immense avantage qu’en avait retiré la science. On comprendra donc facilement ce retour rapide à la curiosité que nous inspiraient les aventures de notre ami Jacques, racontées par un narrateur aussi fidèle, aussi consciencieux et aussi habile que Jadin, dont la réputation était déjà faite comme peintre par son beau tableau des Vaches et, comme historien par son Histoire du prince Henry, ouvrage composé en collaboration avec M. Dauzats[1], et qui,

  1. Sous presse, pour paraître incessamment chez tous les libraires de la capitale : Histoire du prince Henry, qui avait le cœur bardé de trois cercles de fer, avec son portrait au moment où il vient