Page:Dumas - Le Capitaine Pamphile, 1875.djvu/92

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Tom secoua la tête de haut en bas et de bas en haut.

— C’est cela. Maintenant, donnez une poignée de main à vos amis. À merveille.

— Est-ce que tu l’emmènes ? dit Decamps.

— Un peu, répondit Fau, et que nous allons lui procurer de l’agrément encore.

— Et où allez-vous ensemble ?

— Au bal masqué, rien que cela… Allons, allons Tom, en route mon ami. Nous avons un fiacre à l’heure.

Et comme si Tom eût compris la valeur de ce dernier argument, il descendit les escaliers quatre à quatre, suivi de son introducteur. Arrivé au fiacre, le cocher ouvrit la portière, abaissa le marchepied, et Tom, guidé par Fau, monta dans l’équipage comme s’il n’avait pas fait autre chose toute sa vie.

— Ah ben, en v’là un drôle de déguisement ! dit le cocher ; c’est qu’on dirait un ours tout de même. Où faut-il vous conduire, mes bourgeois ?

— À l’Odéon, répondit Fau.

— Grooonnn ! fit Tom.

— Allons, allons, ne nous fâchons pas, dit le cocher ; quoiqu’il y ait une trotte, on y arrivera, c’est bon.

En effet, une demi-heure après, le fiacre s’arrêtait à la porte du théâtre. Fau descendit le premier et paya le cocher ; puis il donna la main à Tom, prit deux billets au bureau, et entra dans la salle sans que le contrôleur fît la moindre observation.

Au deuxième tour de foyer, on commença à suivre Tom.