Page:Dumas - Le Fils du forçat.djvu/211

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Marius l’avait perdu de vue ; mais il avait profité du temps que le malfaiteur avait perdu à se remettre de la secousse de sa chute pour se rapprocher de lui ; il entendit le bruit de ses pas, il entendit sa respiration haletante.

Ils couraient tous deux dans la direction qu’avait prise le jeune homme lorsqu’il avait voulu observer le chalet, suivant l’allée sombre qui longeait intérieurement la rangée de cyprès ; ils arrivèrent ainsi à l’endroit où était Marius lorsque avait retenti le premier cri.

Là, Marius cessa de rien entendre ; mais, tout à coup, il vit celui qu’il poursuivait sur la crête du mur mitoyen ; alors, s’accrochant aux aspérités du mur il parvint lui aussi, après quelques efforts, à atteindre le couronnement de la muraille. L’homme avait déjà sauté dans le jardin de M. Coumbes, et, comme c’était précisément au niveau de la pinède du cabanon, Marius vit le feuillage des pins se refermer sur le fuyard. Sans perdre un instant, le jeune homme se laissa glisser à terre. La pinède n’était pas longue à explorer. Marius la traversa en deux ou trois enjambées ; mais, arrivé de l’autre côté, n’ayant vu personne, il hésita quelques instants et regarda autour de lui.

Ce regard lui montra la porte de la rue toute grande ouverte ; il ne douta plus, dès lors, que celui