Page:Dumas - Le Fils du forçat.djvu/312

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Dieu pour y faire pousser un tas de méchants parfums. Tiens, dans le bas de ce secrétaire, que le scélérat allait effondrer si tu ne t’étais pas si bravement jetée sur lui, il y a, en or, soixante mille francs ; et ce n’est pas tout, va ! il y a les rentes, il y a la maison de Marseille et le cabanon. Eh bien, tu partageras tout cela avec moi ! Tu vois bien que tu ne peux pas mourir !

À cet argument, de l’efficacité duquel M. Coumbes ne doutait pas, Millette répondit par un funèbre sourire.

Les richesses de M. Coumbes étaient bien peu de chose auprès des éternelles splendeurs dont le ciel, en s’entrouvrant pour elle, lui découvrait déjà les horizons. Cependant elle approcha ses lèvres du visage du bonhomme et déposa sur le front de celui-ci un baiser à la fois chaste et tendre ; puis elle se retourna du côté de Madeleine.

– Soyez mille fois bénie, lui dit-elle, de votre amour pour lui… Une dernière consolation que je vous demande : tâchez que je l’embrasse une fois encore !

Madeleine fit un signe de tête et sortit de l’appartement.

Le commissaire de police était arrivé ; il attendait la présence de Madeleine pour recevoir les dépositions de Millette et celle de M. Coumbes sur les événements