Page:Dumas - Le Vicomte de Bragelonne, 1876.djvu/370

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Puis, comme Athénaïs hésitait :

— Allez ! dit la princesse d’une voix qui n’admettait pas d’observations.

Elle rangea donc ses jupes bruyantes, et, par un sentier qui coupait le massif, elle regagna le parterre.

Quant à Madame, elle se blottit dans le buisson, adossée à un gigantesque châtaignier, dont une des tiges avait été coupée à la hauteur d’un siège.

Et là, pleine d’anxiété et de crainte :

— Voyons, dit-elle, voyons, puisque l’on entend d’ici, écoutons ce que va dire de moi à M. de Bragelonne cet autre fou amoureux qu’on appelle le comte de Guiche.


Mais le roi ne répondit pas ; il avait les yeux fixés sur les yeux à moitié fermés de la Vallière. — Page 355.


CXIX

OÙ MADAME ACQUIERT LA PREUVE QUE L’ON PEUT, EN ÉCOUTANT, ENTENDRE CE QUI SE DIT.


Il se fit un instant de silence comme si tous les bruits mystérieux de la nuit s’étaient tus pour écouter en même temps que Madame cette juvénile et amoureuse confidence.

C’était à Raoul de parler. Il s’appuya paresseusement au tronc du grand chêne et répondit de sa voix douce et harmonieuse :